Les critères d’analyse n’étant pas les mêmes pour prêt immobilier locatif que pour le financement d’une résidence principale, il est conseillé lors de la demande de budget prévisionnel d’apporter à la banque toutes les informations utiles sur l’aspect financier de l’opération. Vous prouverez ainsi votre sérieux et montrerez au banquier que votre décision a été prise sur les bases d’une étude chiffrée.
Modèle de budget pour un projet immobilier
Avant d’établir le prévisionnel lui même, présentez votre projet immobilier dans son ensemble. Vous en profiterez pour mettre en valeur le logement et pour souligner les aspects positifs de l’opération. Parlez du quartier. Est-il bien desservi par les transports en commun ? Se situe t-il à proximité d’une résidence universitaire ? Donnez un maximum de détails. Pensez à indiquer la valeur locative moyenne pratiquée dans le secteur. Si vous avez des renseignements sur l’état de la demande, pensez à préciser vos sources (agents immobilières, chiffres clés des notaires, FNAIM…).
Si vous savez que des modifications futures sont susceptibles de bonifier votre investissement, précisez-le.
Enfin, prenez des photos de l’immeuble et du logement et joignez les plans.
Les éléments principaux
Les recettes
Elles se composent principalement des loyers bruts. Si aucun locataire n’est en place, partez sur des chiffres réalistes. Le banquier aimant la prudence, nous vous conseillons de présenter un montant de loyer correspondant au prix moyen pratiqué par le marché et d’appliquer une décote de 10 ou 15 %. Vous montrerez ainsi à la banque que vous êtes prévoyant et que votre prévisionnel a prévu une marge de sécurité.
Les charges
En principe les charges sont payées par le locataire. Toutefois, vous aurez à payer la taxe foncière, l’assurance PNO (propriétaire non occupant) sans compter les éventuels travaux. Un autre aspect qui peut mettre en valeur votre dossier concerne l’assurance contre les loyers impayés. Elle est de nature à rassurer la banque puisque dans une certaine limite les loyers seront garantis même en cas de défaillance du locataire.
Si vous n’avez pas encore établi d’étude de financement du projet, faites une simulation pour calculer la mensualité du prêt. Calculez également le montant de l’assurance emprunteur. Si vous n’avez fait pas d’idée précise sur le montant des cotisations, partez sur un taux de 0,15 % du capital emprunté. En général les banques acceptent que vous ne soyez assuré que sur le décès et l’invalidité.
Réaliser une étude fiscale
L’aspect fiscal doit être pris en compte dès l’établissement de votre budget prévisionnel locatif. Certains simulateurs permettent d’obtenir un résultat approximatif qui sera suffisant dans un premier temps.
S’il s’agit de votre premier investissement, il est probable que serez soumis au régime du micro foncier. Pour cela, les revenus locatifs ne devront pas dépasser 15 000 € par an. C’est un régime simplifié qui évite de tenir la comptabilité des charges qui sont déduites forfaitairement sur la base de 30 %. Vous ne serez donc imposé que sur 70 % des loyers bruts mais ne pourrez déduire aucune charges ni aucuns travaux.